"Anatomia" de Christelle Lollier-Guillon et Fred_H@LH
L’exposition ANATOMIA est née de la collaboration entre deux photographes, Frédéric Hardy et Christelle Lollier-Guillon, dans une soif d’exploration du corps humain passé 50 ans…
Tous deux avaient ce désir profond d’explorer l’image du corps humain et son anatomie, à la manière d’un cabinet de curiosités.
Le corps humain présente quatre membres — deux membres supérieurs (bras, Avant- bras, Mains), deux membres inférieurs (Cuisses, Jambes, Pieds) — reliés au Tronc, respectivement, par l'intermédiaire de la Ceinture scapulaire et de la Ceinture pelvienne. À la partie supérieure, le Cou supporte la Tête.
Chacun se photographiant réciproquement à partir de la description de l’anatomie humaine.
Corps d’homme et corps de femme avec leurs similitudes et leurs différences mettant en avant la texture de la peau, son grain, ses formes, ses aspérités, ses cicatrices…et son vieillissement…Le fruit de cette exploration donnera 22 photos en noir et blanc format 30X40 cm.
Frédéric Hardy pratique la photographie depuis l‘ adolescence.
A l‘ apparition du numérique, Frédéric renoue avec une pratique orientée vers La Mer, son monde du travail. Il a exposé, sur ce thème, dans le cadre du parcours photographique ARE YOU EXPERIENCING en 2016, 2017, 2019 et 2020.
Christelle Lollier-Guillon est diplômée en architecture et s'adonne depuis 2016 à la photographie. Son univers est à la fois réaliste, rétro et féérique. Elle a exposé dans le cadre d'ARE YOU EXPERIENCING, à la cave à Bières sur le thème des local girls, en avril 2019 et au Torture Garden, en avril 2022 sur le thème de femmes évanescentes dans le décor d’un vieil appartement.
"Portraits-Nus" d'Agnès Pataux, du 01 au 30 avril 2023.
Dès 2016, un désir intuitif de m’aventurer dans une approche du portrait plus
intime que cela n’avait été le cas jusqu’alors, m’encouragea à franchir une
étape.
Consciente des transformations de mon propre corps inhérentes à mon âge, je
commençais une série de portrait-nus de femmes de mon âge et plus, avant de
développer le thème en photographiant, selon le même dispositif, hommes,
couples et familles.
Lorsqu’il s’agit de portraits, de part et d’autre et surtout pour la personne
photographiée, le risque à prendre courageusement et généreusement, est celui
de la rencontre. De s’y sentir peut-être plus vulnérable encore parce que
dénudé. D’accepter de se révéler tel qu’en soit et d’en assumer l’image qui en
résultera avec humilité ou fierté. Que celle-ci soit pudique ou audacieuse car
bravant dignement l’injonction d’être conforme à la tyrannie des critères de
beauté communément célébrés de nos jours.
« Le nu se porte très difficilement. C'est une technique de l'âme »
Henri Michaux
40 ans
14 610 jours
350 640 heures
21 038 400 minutes
1 262 304 000 secondes
Jean-Michel Leligny est né d'une femme de la quarantaine. Quelques années après, elle mit fin à ses jours. Il a voulu dans ce travail associant une nature encore sauvage et ces portraits de femmes nues, lui rendre un hommage, mais aussi questionner ce moment symbolique qui correspond, à notre époque et dans notre société, au milieu de vie.
Il a ainsi demandé à chacune de ces femmes de choisir un lieu puis d'intervenir sur la photo avec un texte, sur cette idée de la quarantaine, du temps fuyant, de la jeunesse à jamais perdue, du corps se transformant lentement. Pose simple et sans artifice, nature. Ce travail pose la question de la représentation du corps dans sa vérité, face au retour de la censure religieuse, puritaine, ou idéologique. Il faut se rappeler que la représentation du corps dénudé, autrement que dans des scènes
mythologiques ou religieuses, est récente dans l'histoire de l'art occidental.
Dans Les Baigneuses et La Source, Courbet peint les femmes loin des canons officiels, dans la nature. La nature est notre terre mère, Pachamama chez les Incas, liée à la fertilité. Sauf qu’en se rendant « maîtres et possesseurs de la nature », selon la formule de Descartes, nous nous en sommes éloignés, jusqu’à la considérer comme objet, uniquement là pour assouvir nos
besoins, mais aussi nos désirs démiurges. Le temps nous est compté.
Il photographie ces femmes de la quarantaine dans un environnement de nature qui semble vierge de toute trace humaine, ou en reconquête de son environnement. A la fois une détresse face à la disparition
annoncée, mais aussi un espoir, celle d’un monde différent porté par la féminité.
Sur chaque image est apposée une plaque gravée aux nombres de jours de chaque femme au moment de la prise de vue, sorte de compte à rebours du temps restant.
Merci à Fox 21 !
pour le reportage réalisé lors du vernissage de l'exposition, sur un smartphone.
Association FOX 21 - @associationfox213
ENCRES & ENCRES BRODÉES
de Jean-Marc BARRIER.
« Je cherche sur le papier l’espace où respirer, et l’encre – née du bois brûlé –
aide à faire exister un autre blanc où respire tout ce qui ne peut se dire. » JMB
Ce qui nous traverse, ce qui en nous respire. On pourrait penser à des pleurs, qui pourraient être de joie. Ou à ce qui désaltère.
Les émotions nous traversent, ouvrant un espace intérieur de plus en plus vaste, un monde où le vent, la pluie sont parfois attendus, qui fécondent,
avec leur amie la lumière. L’encre, par le geste, crée de la lumière et de l’espace, et sa trace est déjà une liberté (elle échappe), cet espace de liberté en nous où le geste invente l’inattendu.
Jean-Marc Barrier aime se rapprocher de l’essentiel, de l’élémentaire. Il dessine en pensant à l’eau, au vent, à la pierre, il dessine au milieu d’eux, dans une ruine aménagée en atelier à ciel ouvert dans la montagne... Il dessine en pensant aux déserts, à l'océan, à ce qu’ils donnent d’air à inspirer, de soif à se creuser, de marche où se perdre et se retrouver. Il aime une dimension musicale du dessin, comme il dynamise l’espace d’une page.
Et un jour dans le travail d’atelier, il brode le papier qui porte ses encres un peu sauvages...
Il voit alors comme se lient sur la feuille le temps immédiat, spontané, celui de l’enfant libre, et le temps patient et méditatif de la broderie, celui de la pensée et de la rêverie, qui s’étire et lui aussi respire – et les deux temps renouent vitalité et méditation. C’est peut-être aussi une opération de réparation.
Le papier devient une peau.
Peut-être est-il possible aussi de sacrifier le temps – qui lui aussi échappe.
Cela parle des émotions., comme des phénomènes climatiques, et il s’agit de ne pas s’identifier à elles, en être le témoin et vivre leur traversée. Ces encres sont peut-être à l’image de nos royaumes intérieurs, vastes, profonds et animés, habités, avec leur part de silence, le trésor qu’ils protègent – la précaution qu’ils appellent – et la joie d’être qui s’y déploie. Car c'est l'espace et la vastitude qui est aimée ici, la vitalité, la paix et l'aisance.
La nature trouve peut-être ici une écriture, et son calme, son équanimité peuvent passer en nous.
(L’exposition comporte des oeuvres de plusieurs séries : les virgas, les pluies intérieures, l'esprit de l’île, et des textes poétiques qui s'incarnent dans des oeuvres-objets, les lames-poèmes)
URBANO
MOSTRA INTERNA, sculpture, dessins, encres et installation
Artiste plasticien, né en 1995 à Paris, GABRIEL FABRE-BOUDIN, de son nom d’artiste URBANO, a débuté la pratique de
la sculpture et du dessin en 2017 de façon autodidacte.
Sa croyance, inaltérable en ce que l’être humain a besoin d’espace vital externe et interne pour vivre, place l’aménagement du vide au centre de son travail.
Il en résulte des figures humaines allongées, déformées, creuses. Par un langage muet liant art primitif et contemporain, elles s’adressent directement à l’âme par le biais du subconscient.
En résidence, de août à octobre 2022, à la Maison d’Artistes Incarnato, URBANO s’installe dans nos locaux pour sculpter, dessiner, encrer et matérialiser les aspects internes et métaphysiques de l'être humain.
L’exposition Mostra Interna mettra en scène l’être humain et son monde intérieur. Leur relation et ce qui leur succède ; Les luttes internes, l’enfermement de la pensée ; la délivrance, le fantasme, le rêve ; La mémoire et l’oubli ; L’obsession et l’acceptation.
La clé de voûte de l’exposition sera l’installation. Sur deux niveaux de la galerie, elle fera figure d’exposition de la vie interne de l’artiste dans l’exposition.
Concernant les actions culturelles, l’artiste organisera des lectures et des ateliers d’écriture avec l’aide d’Incarnato.
Alexandre Le Bourgeois - "Ensoleiller l'Obscur"
Après 10 mois de résidence, Alexandre nous montre son travail.
Le passage du temps est son crédo. Par des procédés photographiques alternatifs, il fixe le déplacement du soleil.
Solarigraphes, sténopés, cyanotypes, antothypes autant de techniques qu'il a exploré.
ARE YOU EXPERIENCING 2022
NAÏADE PLANTE & NORBERT HARDY
Deux photographes, deux univers très différents et pourtant ils travaillent tous les deux l'incarnation...
Peindre sa culture - Artistes Aborigènes contemporains
Du 18/09/21 au 07/11/21, à travers une sélection de peintures, de sculptures et d’objets peints, l’exposition explore comment les artistes incorporent leur culture dans leurs œuvres, qu’elles soient en bois, en céramique ou sur toile, et comment chaque objet raconte une histoire.
Organisée par l‘entreprise sociale IDAIA, l’exposition présente des œuvres provenant des coopératives d’artistes aborigènes officielles, disponibles à la vente pour contribuer à soutenir
le secteur éthique et durable de l’art aborigène.
Boomerangs, céramiques contemporaines, sculptures
de la Terre d’Arnhem, écorcés, toiles sur châssis, plats traditionnels, colliers du désert seront installés dans les locaux
de l’association, qui à l’occasion fêtera sa réouverture, à la suite des travaux d’agrandissement de la surface d’exposition.
Jamais elle ne voit son visage
Exposition du 04 Juin au 25 Juin 2021
Incarnato invite à l'occasion de l'exposition littéraire "Jamais elle ne voit son visage" Yann DUPONT (auteur et poète) à exposer ses textes, illustrés par les papercuts de Julia PINQUIÉ.
Julie AUBOURG et Vigil LAGUIN
Parcours Are You Experiencing 2021
Exposition du 06 au 28 Mai 2021
Promotion de la photographie contemporaine au Havre et dans sa périphérie.
Nous exposons dans des lieux privés et publics des photographes vivants expérimentaux et singuliers.
Créée en 2007, l’association ARE YOU EXPERIENCING ? organise chaque année Le Printemps de la Photographie.
Le parcours se déploie dans une trentaine de lieux havrais ou de ses environs proches. Il accueille environ 40 photographes.
Le parcours photographique havrais Are You Experiencing ? offre au public une expérience déambulatoire et immersive.
REFLÉTER LA CHAIR
Exposition inaugurale collaborative de 12 artistes et créateurs du 12 au 28 Mars 2021
L’intention de cette exposition : la découverte du lieu au public, son projet artistique et le lien souhaité entre l’univers des artistes et le public. • L'association Incarnato a demandé aux artistes de concevoir ou de sélectionner des œuvres répondant au sujet du corps dans ses représentations et ses notions d’identités.